Dans les salles et en extérieur, les joueuses, toutes catégories confondues, ont repris les entraînements; quant aux membres du comité, ils se retrouveront le vendredi 31/08 à 20h30 à Jules Noël pour une réunion de bureau.
Notre président Pierre Coat a répondu à quelques questions
qui nous éclairent sur la nouvelle saison
Les vacances se terminent pour tout le monde, le basket t’a-t-il manqué ?
Je vais peut-être vous surprendre, mais le basket ne me manque jamais : il faut dire qu’il ne m’en laisse guère le temps. J’ai même toujours un peu la flemme de remettre le pied à l’étrier. Mais dès que j’ouvre la porte d’une salle, et que je retrouve des jeunes remontés à bloc, ça y est ! Je suis reparti pour un tour !
La saison dernière a plutôt été bien réussie, on dit toujours qu’il est plus difficile de confirmer. Es-tu confiant ?
Chaque saison est un nouveau challenge, un nouveau défi pour l’EBQC. Celle-ci n’échappera pas à la règle. La difficulté, c’est justement cette continuité qu’on a du mal à instaurer. Chez les jeunes, ça devrait bien se passer, puisque les choses sont rôdées, dorénavant ; mais il y a trop d’incertitudes en seniors pour aborder cette saison sereinement.
Quels sont les différents objectifs pour cette nouvelle saison ?
Les directions sont multiples :
· Continuer d’assurer une formation de qualité à toutes les jeunes qui viennent frapper à la porte de l’EBQC.
· Poursuivre la discussion entamée avec les autres clubs autour de Quimper pour que le basket féminin trouve toute sa place en Cornouaille. La présence de Pont-L’Abbé dans la Coopération Territoriale « benjamines » acte l’intérêt de ce dialogue.
· Maintenir l’effort de recherche de partenaires qui doit nous permettre de gagner en autonomie financière vis-à-vis de nos clubs « pères ».
· Stabiliser les effectifs seniors : ce ne sera pas le plus simple…
· A plus long terme, lancer une grande réflexion sur ce que deviendra l’EBQC dans les 10 ans à venir : faut-il ou non qu’elle quitte le foyer familial pour gagner son indépendance ? C’est la question de sa maturité qui est en jeu…
Après, on peut toujours fixer des objectifs sportifs… Mais les aléas de l’intersaison nous prouvent que ceux-ci peuvent très vite s’avérer caduques ; et c’est parce que ses assises sont saines que le club saura amortir ces fluctuations.
L’E.B.Q.C avance plutôt vite ces 2 /3 dernières saisons, accession en N3, en Pré-Régionale, intégration de la catégorie benjamine et par déduction la gestion du passage de 6 à 8/9 équipes. N’avez-vous pas peur de déraper ?
Et oui, on a un peu l’impression que les évènements nous dépassent pas moment. Ceci dit, ils ne nous ont imposé que l’arrivée des benjamines, faute d’effectif tant à l’UJAP qu’à l’ASEA. Et on a su y faire face avec à-propos, puisqu’aujourd’hui, les benjamines vont accéder au Championnat de Bretagne.
La progression des seniors était attendue : elle est le fruit du travail de ces dix dernières années. Par contre, l’instabilité chronique des équipes seniors « club » (l’an passé, l’UJAP ; aujourd’hui, l’ASEA) m’inquiète plus : il y a forcément quelque chose qu’on a raté à un moment donné, et il faut qu’on l’analyse rapidement pour ne plus connaître ces coupures de courant qui peuvent contrarier grandement le destin des seniors 1.
Sur quels points le club peut et doit encore progresser ?
Ce que je viens de dire prouve que le chantier est d’importance.
Mais plus que tout, ce que je souhaite aujourd’hui, c’est que les filles ne soient plus seulement « consommatrices » de basket, et qu’elles s’impliquent activement dans la vie du club. L’autonomie évoquée plus haut passe aussi par leur engagement dans l’arbitrage, la tenue des tables de marque, l’entraînement des jeunes, la recherche de partenaire ou la prise de responsabilités au bureau, à l’image de ce que fait Vanessa au secrétariat aujourd’hui.
Quel message prioritaire veux-tu passer aux licenciées ?
L’EBQC est à vous : soyez-en les animatrices de son avenir !
Bientôt nous allons fêter les 10 ans de l’E.B.Q.C – tu étais déjà là au début – peux-tu nous faire un petit bilan ?
D’abord, c’est la plus belle aventure humaine qui m’ait été donnée de vivre. Quand je suis « né au basket » il y a quarante ans, il y avait cinq clubs à Quimper, qui perdaient une énergie considérable dans des rivalités absurdes. Aujourd’hui, il n’y en a plus que deux, qui ont eu l’intelligence de s’entendre pour créer et développer cette association au service du basket féminin. Il y aurait plein de monde à associer à cette réussite ; mais dix ans après, je voudrais saluer les joueuses de la première équipe minime (la plus belle que j’ai jamais coachée), et leurs parents, qui m’ont fait confiance dans des circonstances difficiles. Si ça n’avait pas été le cas, on n’en serait pas là aujourd’hui…
Un dernier mot ?
Une pensée tendre, émue, affectueuse et solidaire pour Vanessa, pour Gwénolé et pour Louis.